dimanche 1 avril 2018

I-VIII Une banshee dans la nuit

Kim, Gaëlle, Artan et Randal quittent le camp vistani en compagnie d'Akara, Ireena et Ismark. Les sept voyageurs ne se font pas d'illusion sur leurs chances d'atteindre Vallaki avant la tombée de la nuit, et une bonne partie de l'après midi se passe à redouter l'heure fatidique ou il leur faudra marquer une pause et établir un campement.

Interrogée au sujet du seigneur vampire, Akara parle de Strahd comme d'un dieu tout puissant, à qui rien n'échappe, au sens propre comme au figuré. Akara est persuadée que le vampire a fait venir les aventuriers sur ses terres pour se distraire d'avoir à les tourmenter. Cette explication semble bien étrange aux aventuriers... mais c'est la seule dont ils disposent actuellement. Ceci explique en tous cas pourquoi Akara se sent menacée à effectuer ce voyage alors que les vistani ne sont pas traditionnellement la cible du seigneur vampire : voyager en compagnie de cibles potentielles la place dans une situation inhabituellement dangereuse.

Akara apprend également aux aventuriers qu'il existe un vaste clan de loups garous et que tous sont aux ordres du seigneur vampire. Selon elle, les chances de retrouver vivants les enfants capturés sur la Côte des Epées sont maigres, car les loups garous ne sont pas réputés pour être tendres avec ceux qu'ils capturent.

Quand le cas de Morgantha est abordé, Akara est rapidement mal à l'aise. Visiblement, cette vieille femme l'effraie tout autant que le seigneur Strahd. En plus de la crainte, c'est un certain dégoût que l'évocation de cette femme génère chez elle. Akara apprend au groupe que Morgantha et ses deux filles habitent un veux moulin abandonné à mi chemin entre l'endroit où ils se trouvent et Vallaki. Elle n'en dit pas plus et refuse d'aborder à nouveau le sujet tant qu'elle ne sera pas arrivée saine et sauve à Vallaki.

Après une ascension difficile au niveau du pont monumental qui surplombe de plus de 300 mètres l'Ivlis et permet d’accéder aux montagnes où se poursuit le chemin principal pour Vallaki, le groupe arrive fatigué à un croisement où se déroule une scène des plus curieuses. Un carrosse jusqu'alors embourbé est expulsé à la surface, comme poussé par une force souterraine. Randal entraperçoit des bras et des mains poussant les roues du véhicules jusqu'à ce qu'il arrive sur la route.
Quelques secondes plus tard, des bruits de sabots se font entendre : bientôt, deux chevaux noirs arrivent et se placent diligemment devant le carrosse, attendant visiblement d'être harnachés.
Une fois n'est pas coutume, le groupe décide d'opter pour la prudence la plus élémentaire et refuse ce qui ressemble fort à une "invitation" du seigneur Strahd à le rejoindre dans son château. Les sept voyageurs s'éloignent en limitant autant que possible les interactions avec le carrosse ou les chevaux. Au passage, naturellement, mais sans encore en parler à ses camarades, Artan aura dérobé à la passagère squelettique du carrosse une baguette ornée d'une jolie pierre précieuse.

La nuit finit par tomber alors que le groupe vient de passer de gigantesques portes, semblables à celles qui les avaient conduit sur les terres de Barovie. Akara explique que ces portes délimitent le territoire du château, mais que l'emprise de Strahd porte bien au delà, jusqu'aux brumes qui s'étendent tout autour de la Barovie.
Avec la tombée de la nuit, les ennuis ne tardent pas à arriver. Avant même le premier tour de garde, une chanson attire l'attention des voyageurs. Le chant est le fait d'une femme, mais la voix semble venir de toutes parts. Devinant que tout cela augure encore du pire, le groupe décidément devenu très prudent à force de mauvaises rencontres, s'empresse de s'éloigner de cet endroit... mais trop tard... Une femme sort des bois en flottant à quelques centimètres du sol. Son apparence fantomatique et sa robe blanche usée par le temps a quelque chose de dérangeant, mais pas autant que la façon dont elle déboîte horriblement sa machoire pour chanter toujours plus fort. Face à cette vision d'horreur, les aventuriers gardent leur sang froid. Ce n'est malheureusement pas le cas d'Ismark et du cheval, qui s'empressent de prendre la fuite, totalement paniqués. Pour la troisième fois de la journée, Kim manque de mourir sous les sabots d'un cheval, mais la situation se complique vraiment quand quatre soldats morts vivants émergent du sol et barrent toute retraite au groupe.
Les attaques menées contre la banshee produisent toutes sortes d'effets déstabilisants qui font douter - à juste titre - les héros de leurs capacités à effectivement blesser la créature. Par chance, le hurlement que la banshee pousse une fois qu'elle s'est assez approchée ne fait tomber que deux membres du groupe. Akara se retrouve à terre, inconsciente, mais Kim, bien que frappée par l'attaque psychique, trouve la force de reprendre presque aussitôt connaissance.
Le combat semble un moment sans espoir et Randal en arrive presque à renoncer à porter ses attaques qu'il en vient à penser inutiles, mais finalement la créature est défaitt, dispersée dans une explosion de lumière. Brûlés, disloqués ou fracassés à force d'attaques répétées, les soldats morts vivants ont également été détruit de haute lutte. Randal et Artan sont les seuls qui ne sont pas tombés au combat. Les pouvoirs du paladin auront permis de ranimer Gaëlle pour que cette dernière puisse à son tour stabiliser Akara, Ireena et Kim. Toutes trois mettent d'ailleurs dix bonnes minutes à se revenir vraiment à elles, après un épisode catatonique, hallucinatoire ou hystérique des plus éprouvant.

Mais qu'est devenu Ismark ? Laissant Artan veiller sur les trois femmes encore un peu égarées, Randal et Gaëlle partent à la recherche du frère d'Ireena. Ils le retrouvent, mort, un peu plus loin. Ismark avait pris de nombreux coups en cherchant à prendre la fuite, et courir à l'aveugle dans le noir en pleine forêt n'est jamais une bonne idée... Un arbre, ou plutôt une branche, aura arrêté net le jeune homme déjà sévèrement blessé. Ismark s'est déjà vidé de son sang quand Gaëlle s'en approche pour tenter de le stabiliser.
Ireena, épuisée, est endormie quand le corps de son frère est ramené. Comment réagira-telle en apprenant la nouvelle à son réveil ?
Mais la vraie question qui se pose maintenant n'est pas là. Car la nuit a à peine débutée, et tous sont déjà épuisés (techniquement parlant : 1 niveau de fatigue générale, 2 pour Gaëlle). Que faire pour assurer la sécurité du groupe dans ces conditions ?

C'est ce que nous verrons lors du prochain chapitre.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire