dimanche 18 février 2018

I-V L'église de Barovia

La nuit dans la demeure du bourgmestre se passe sans incident mis à part un étrange cauchemar qui réveille Randal en sursaut. Encore éprouvé par sa vision, le paladin explique qu'il a vu d'énormes mains surgir du sol pour engloutir l'église. Forte de son expérience de magicienne, Kim est persuadée que son compagnon a expérimenté une forme de transe prémonitoire. Difficile toutefois d'en interpréter les signes, et le groupe n'envisage pas un instant de se rendre à l'église au beau milieu de la nuit pour vérifier si quelque chose s'y passe effectivement. Interrogés au sujet de la fréquence de ce type de cauchemar, Ireena et Ismark ne savent que répondre. Après cette inquiétante interruption nocturne, chacun retrouve le chemin d'un sommeil réparateur.


Le groupe se lève à l'aube pour conduire le corps du bourgmestre vers le cimetière, et solliciter les services du père Donavich quant aux derniers rituels sacrés précédant l'enterrement du vieil homme.
L'attaque de la veille a fait quelques morts, dont certains jonchent encore les rues. Aucun barovien ne semble particulièrement affecté, ou du moins pas dans la mesure où cela pourrait être attendu. En dehors des gémissements provenant de la maison de Marie la folle (gémissements déjà entendus la veille, à l'arrivée au village), personne ne pleure les morts, et les enfants ne semblent pas terrifiés par le spectacle, même s'ils évitent de rôder autour des victimes. Dans cette curieuse ambiance, le groupe traverse la rue principale vers l'église quand le regard de Randal croise celui d'une vieille femme tirant une petite charrette garnie de biscuits. Randal est persuadé d'avoir vu cette femme dans son rêve, et il hésite à aller à sa rencontre. C'est finalement Artan qui prend les devants et presse le pas pour rattraper la vendeuse, visiblement pressée de s'éloignée. Artan achète à la vieille femme deux biscuits au parfum entêtant. Selon les propos de la vendeuse, ces biscuits permettent d'échapper pour un temps aux soucis de la triste réalité.

Quand le groupe atteint le cimetière, Ismark s'empresse de rassurer les aventuriers sur le fait que le lieu est plutôt paisible dans la journée. La grande majorité des corps enterrés ici ont été bénis et n'ont pas pour habitude de se relever pour attaquer les vivants.


En entrant dans l'église, le groupe rencontre le père Donavich, épuisé d'avoir prié toute la nuit. Il a déjà été sollicité par une barovienne pour enterrer son mari et ses enfants, morts pendant l'attaque de la veille, et se montre pleinement disposé à procéder sans plus tarder aux derniers rituels d'usage.
Les cris qui proviennent du sous sol de l'église attirent toutefois l'attention du groupe. Père, j'ai faim ! Père ! Dans le déni le plus total, Donavich refuse purement et simplement de discuter du sujet.

L'enterrement du bourgmestre et de la famille de la barovienne est de nouveau l'occasion pour le groupe de constater l'apparente indifférence avec laquelle les baroviens accueillent la mort de leurs proches. Même s'ils ne sont pas particulièrement démonstratifs, Ireena et Ismark font figures d'exception et semblent bien les seuls affectés par la mort de leur père. La barovienne qui vient tout juste de perdre son mari et trois de ses enfants semble résignée et ne songe qu'à trouver un homme pour reprendre les affaires tenues par son défunt époux. 

Tout cela ne donne décidément pas très envie au groupe de s'éterniser dans les parages de ce village désolé. Donavich suggère d'ailleurs qu'Ireena soit conduite au plus tôt au lointain monastère de Krest, le dernier bastion du Bien en ces terres livrées aux ténèbres. Krest se situe à trois ou quatre jours à l'ouest de Barovia. Vallaki, qui était la destination initialement envisagée par Ismark pour mettre sa sœur à l'abri du vampire, se trouve à mi chemin.
Le groupe ne tarde pas à comprendre que la présence au village d'Ireena Kolyana n'est pas du goût de tout le monde. Certains parlent d'elle comme de la démone, et la rendent responsable des attaques de plus en plus fréquentes du "démon" Strahd. Ireena et Ismark préparent leur départ sans l'ombre d'un regret, même si l'embrassade que donne Donavich à Ireena en dit long sur l'affection sincère que le prêtre vouait à la jeune femme.


Pendant que le père Donavich fait ses adieux et donne ses dernières recommandations à Ireena et Ismark, le groupe discute de ce qu'il convient de faire du "fils" du prêtre. Convaincus à juste tire que le jeune Doru est revenu sous forme vampirique, Artan, Randal, Kim et Gaëlle s'accordent vite sur la nécessité de tuer la créature que l'enfant est probablement devenu. Artan arrive à convaincre Donavich de s'éloigner de l'église et Kim utilise ses talents cachés pour forcer le cadenas de la trappe menant aux sous sols. C'est ainsi à l'insu du prêtre que le groupe explore les sous sols de l'église et y affronte Doru. L'usage combiné de la magie divine et arcanique se révèle décisif pour contenir les assauts maladroits du vampire. Le combat est bref sinon expéditif, et s'achève dans une explosion de lumière et de poussière qui ne laisse aucune trace du garçon.
Craignant un retour imminent du père Donavich, le groupe fouille ensuite sommairement l'église, mais sans rien trouver de grande valeur sinon deux livres que Kim se fait un devoir d'emprunter.

Essai sur les morts vivants 
(cet ouvrage aux allures de carnet de notes est daté de 652 du calendrier barovien)

L’Épée de la Vérité : L'usage de la raison pour combattre les hérétiques et les démonistes. 
(ce vieil ouvrage aux pages fragiles est daté de 328 du calendrier barovien)


En rejoignant la place centrale, le groupe comprend vite pourquoi Donavich n'était pas revenu plus vite à l'église : le prêtre est entouré par plusieurs villageois qui l'aident à reprendre ses esprits. Le biscuit parfumé que lui a donné Artan a semble-t-il produit ses effets. Le prêtre, qui ne connaissait visiblement pas les effets de ces gâteaux, apprend des baroviens qu'une vieille femme les vend depuis quelques mois dans le village, apportant à ceux qui en consomment une sorte de réconfort qu'ils ne trouvent nulle part ailleurs. Après une légère altercation (avec un voleur de biscuit) qui manque de tourner au vinaigre tout le monde se calme et retourne à ses activités.

Pour les quatre compagnons, l'urgence d'un départ tout à la fois rapide et discret s'impose, mais le secret de leur départ avec Ireena et son frère est déjà éventé et tout le monde au village semble déjà au courant de leurs intentions. Déjà résignés à ce que leur départ ne puisse se faire discrètement, les compagnons se dirigent vers le magasin général pour tenter d'y compléter leur matériel. Là encore, ils soupirent en réalisant que Bil Drath, le marchand volubile, est déjà bien informé de leurs plans. 

Et en parlant de plan, justement...

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